« SI LA POPULATION N’ADHERE PAS A LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET ‘’BAMAKO VILLE MODERNE’’, IL SERA DIFFICILE DE REALISER CE QUE NOUS VOULONS QUE BAMAKO SOIT »
Le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Boubacar Alpha Bah, en compagnie du gouverneur du District de Bamako, Babahamane Maïga et le Maire central du District de Bamako, Adama Sangaré ont rencontré, mardi 6 Aout 2019, au gouvernorat dudit District, les maires des 6 communes de Bamako et les chefs de quartiers ainsi que les chefferies traditionnelles. Cette rencontre avait pour but d’échanger sur la stratégie d’opérationnalisation du transfert des services techniques déconcentrés de l’Etat aux collectivités territoriales, l’organisation des préparatifs du ‘’Dialogue politique inclusif’’, les défis et perspectives de l’administration territoriale et le nouveau futur visage du District de Bamako. Une occasion pour le maire Sangaré de présenter les grands axes de son projet ‘’Vision Bamako Horizon 2030’’.
Pour que le rêve de tous Maliens de voir leur capital Bamako une ‘’ville moderne’, il faut forcément l’adhésion de la population à la mise en œuvre des projets de l’Agence de développement régional de Bamako (ADR). C’est pourquoi, devant les maires des 6 communes de Bamako et les chefs de quartiers ainsi que les chefferies traditionnelles,n le Maire central du District de Bamako, Adama Sangaré ; le Directeur de l’ADR Bamako, Mahamoudou Wadidié a présenté les differents projets pour le devenir de Bamako. Il s’agit de l’aménagement de quatre gares routières pour gros porteurs, la reconstruction et modernisation de la gare routière de sogoniko en commune VI, la constructio, d’un grand marché mixte sur la rive droite à Sabalibougou, en commune V. L’aménagement et la construction d’un parc national public sur la rive droite et la construction dun complexe administratif et commercial pour la Mairie du District de Bamako. S’y ajoutent l’étude de mobilité sur Bamako et environs, ‘’Aw bissimilah’’ taxi de la municipalité pour le District de Bamako, la co,nstruction d’un parking à étages couplés à un complexe commercial dans le centre-ville et la construction de deux fourrières dans le District de Bamako.
Pour réaliser tous ces projets, le maire Adama Sangaré a estimé que « si la population n’adhere pas a la mise en œuvre du projet ‘’bamako ville moderne’’, il sera difficile de realiser ce que nous voulons que bamako soit ». Avant d’expliquer que la capitale n’offre point l’ image d’une ville moderne et organisée. Ainsi il n’est pas rare de voir long des artères principales de la ville des engins ou équipelents stationnés généralement en état d’épaves. Il rvèlera que l’un des enjeux de l’agenda urbain 2030 des objectifs pour le développement durable (ODD) est de promouvoir le développement urbain durable des villes afin de réduire leur impact sur l’environnement. « Le développemnt d’un transport efficient occupe une place importante derrière l’habitat ? La capitale du Mali, vitrine du pays, ne dispose pas d’une politique urbaine de transport. Or la mobilité est un service essentiel urbain auquel tous les citoyens ont droit », a-t-il constaté.
A lentendre, les gares routières de Faladié, Sogoniko et Djoikoroni-para apparaissent aujourd’hui exigues et inadaptées aux mouvements des véhicules poids lourds. Cette situation engendre la ispersion des ros porteurs à l’intérieur de la ville de Bamako, causant des désagréments considérables aux usagers et aux infrastructures routières, notamment la congestion de la circulation, les accidents souvent mortels, la dégradation des infrastructures routières. Aussi, le Maire Sangaré prévoit, dans sa vision Bamako-2030, la délocalisation de ces fonctions de logistique aux portes de l’aglomération du Grand Bamako, en lien avec les contournements routirers et les principales voies d’accès qui loient la capitale aux corridors routiers sous-régionaux.
Au cours des échanges, l’un des chefs de quartiers a observé que les habitations des quartiers du centre ville sont transformées en magasin de stockage pour gros porteurs à cause de la proximité des marchés. « Les commerçants conçoivent des zones d’entrepôts en cœur de ville sans tenir compte des documents de planification » a-t-il relevé.
« Des véhicules en panne en pleine circulation ou le conducteur qui anbadonne son engin en milieu de voie sans se précipiter pour son enlèvement, les garages inadaptés qui jouxtent des rues de Bamako ne sont guère dignes d’une capitale. A ce cortège de désolation s’ajoute le phénomène de divagation des animau », a témoigné un doyen. Et d’ajouter que Boulkassoumbougou, Banankabougou, Faladié et Lafiabougou sont les zones les plus dangereuses. La divagation des animaux dans une ville comme Bamako commence à peser sur les habitants, de plus en plus victimes des accidents. Il faut ajouter cela à l’élevage domestique (que les textes limitent à trois têtes à élever à la maison) qui agrave ce phénomène. Théoriquement, la divagation des animaux, tout comme les stationnements interdits sont réprimées. Depuis 1989, un arrêté du gouverneur du District prévoit la création de fourrière, instituant des droits de fourrière et la répression pour abadon d’animaux sur la voie publique.
Aussi, un conseiller municipal, prenant la parole, a indiqué qu’en matière de mobilité urbaine, aucun offre de service n’est mis à disposition ni par l’Etat, ni par les collectivités térritoriales. Selon lui, ce vide est comblé par le secteur privé en ce qui concerne les taxis. Malheureusement la régulation est très sommaire.
Rappelons que la ville de Bamako est une métropole en expansion qui, à l’image des autres grandes métropoles, doit répondre à des normes internationales d’urbanisation, répondre aux aspirations de sa population. Les autorités de la Mairie du District, conscientes de cette réalité veulent offrir à la cité des « trois caïmans », une architecture ancrée dans le passé et tournée vers le futur, à la hauteur de la vision Bamako horizon 2030, un cadre où il fait bon vivre.